mardi 31 décembre 2013
Le bateau à fond plat
Mon petit chalet, en province d'Anvers, est bordé sur deux côtés du terrain par des drains, qui, en cette saison, dépassent les deux mètres de large; d'où l'idée d'un bateau comme ceux qu'on utilise dans les marais de Floride, à fond plat et propulsés par une hélice d'avion...
Traçage des flancs dans du CTP 5 plis de 4mm, les hachures représentent les découpes pour les traverses de 20*10 en balsa, ensuite, découpe et ponçage simultané des deux flancs.
Un des flancs est verrouillé perpendiculairement au plan de travail, et les deux sont assemblés à la colle à bois rapide.
Ajout de bords longitudinaux, toujours en balsa de 20*10.
Tout CTP bien cher qu'il soit, sa planéité varie comme la météo, de plus, il faudra bien un rebord à l'embarcation.
Voici la partie "piquante" de la construction : le recouvrement de la structure avec du balsa de 2 mm, deux planches dans le sens du fil pour le fond, et des languettes de 10 ou 20 mm, selon le rayon de courbure, pour le reste.
Les dérives soufflées ont donné lieu à pas mal de travail:
-la surface totale vaut à peu près la surface balayée par une hélice de 11"
-chaque dérive a reçu une longueur de gaine à tige de servo, collée à la cyano
-l'axe passant dans la gaine est de la tige filetée de 3mm, bloquée par deux écrous en haut
et libre en bas
-la gaine s'appuie sur une rondelle d'acier
-les guignols sont en fait des éléments de charnières pour volets
-les montants qui relient les bâtis supérieurs et inférieurs sont des tubes de carbone de 5 mm
-le servo est un Futaba 3003
-le moteur est un Axi devant sortir à peu près 630 W avec un accu 4S, l'hélice est une tripale de 11*9, ce devrait être suffisant pour mouvoir les 2500 g du modèle
-le support du moteur est constitué de deux profils rainurés, en hêtre, qui descendent jusqu'à "fond de cale"
Le variateur est un modèle 60A avec BEC à découpage, et le récepteur un Futaba 35 Mhz,
recyclons nos vieilles radios...
Le logement pour l'accu a été positionné de façon à avoir un centrage légèrement arrière
Ma tendre moitié s'est chargée du "mastiquage" de la coque avec de la pâte de bois,
et après un ponçage forcené jusqu'au grain 240, l'engin a été dépoussiéré, l'intérieur pulvérisé avec une lasure de protection et l'extérieur entoilé à l'Oracover.
Pour plus de rigidité, le bâti des dérives a été relié à l'avant par de la CAP de 3 mm qui entre verticalement dans les tubes de carbone, entre les deux j'ai fixé du treillis de clôture, pour éviter que des mouettes ou canards ne se prennent la viande dans l'hélice ...
Essai sur l'eau dès que possible, en tous cas sur le sol en résine du garage, il avance sans problème et tourne quasiment sur place.
Dernière modification avant l'essai de demain:
-le gros inconvénient des dérives soufflées, c'est qu'elles sont précisément sans effet dès que le moteur s'arrête, le bateau continue donc tout droit, cela risque d'être ennuyeux...
-n'ayant plus de place à l'arrière, j'ai monté un "gouvernail d'étrave", fabriqué à l'aide des chutes produites par la construction des flancs.
-l'axe est constitué par de la tige filetée de M3 , les CAP de 2 mm empêchent le bas de la gouverne de danser la carmagnole.
-le gouvernail a été connecté au canal "dérive" tandis que les dérives soufflées sont sur le canal "ailerons", on verra bien ce que ça donne...
Eh bien après trois tours d'hélice, ça a fait plouf et tout a été noyé !
En cause, le centre de gravité beaucoup trop haut sur une coque trop haute, et un fameux
moment d'inertie dû à la masse du moteur.
L'électronique a été déposée (malgré le bain d'eau saumâtre, tout fonctionne après séchage)
et la coque verte servira pour une propulsion plus classique.
Le fond est constitué de deux morceaux de panneau en poly extrudé de +-30*60*5,
dont les bords sont biseautés à 30°.
Là-dessus est collé un panneau de CTP de 4mm sur lequel sont vissées deux équerres en acier supportant le moteur, un EMAX de 330 watts.
Et tant qu'à faire, j'ai monté le cône que j'avais acheté pour cette hélice; techniquement ça ne sert à rien, mais c'est plus joli.
Les dérives sont celles du montage précédent, mais renforcées au niveau de l'épaisseur pour être plus rigides, et commandées chacune par un servo séparé pour simplifier la mécanique.
Un petit gouvernail a été fabriqué sur base d'une articulation de train orientable, d'une aiguille à tricoter qui porte la gouverne (amovible), usinée dans du PVC-mousse.
Vue sur l'avant : logement pour un accu 3 ou 4S, récepteur 35 MHz, variateur et module d'éclairage.
Voilà ce que ça donne en lumière modérée.
Sur l'eau, c'est très facile à piloter, l'engin tourne presque sur place et se déplace avec un petit filet de gaz, seul inconvénient : le couple moteur le fait pencher d'un côté.
La vidéo du premier essai se trouve ici:
http://youtu.be/0mvULaX3Xms
Le bruit désagréable est celui des dérives qui vibrent, il y a du jeu entre l'axe et la gaine.
Voilà la solution trouvée pour résoudre le problème d'anti-couple : deux petits moteurs destinés à l'origine à remotoriser un hélico birotor équipé de moteurs classe 400, avec la garantie (après la vente) du fournisseur que les couronnes dentées ne feraient pas long feu...
En effet, quand on fait tourner le rotor, on a l'impression de manoeuvrer un racagnac.
Bref, c'est monté plus bas et les masses tournantes sont inférieures, quant au flux d'air généré par les hélices de 4 pouces, il est suffisant pour nettoyer le bureau de Gaston Lagaffe.
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