jeudi 27 décembre 2012

Modifications Arising Star


Mon ami Francis avait raison : les thermiques, c'est le pied !
Après avoir bien exploité mon E-Flite Apprentice en EPO, j'ai enfin sorti le Seagull Arising Star assemblé et testé depuis presque huit ans, et il ne m'a pas déçu.
Il a quand même subi quelques modifications, à commencer par le remplacement de l'entoilage, une épouvantable matière collante et pas très solide; après avoir déshabillé l'avion,
il y a eu quelques recollages de boiseries au niveau des nervures d'aile, et une consolidation de la dérive, d'où ces triangulations peu orthodoxes mais c'est plus rigide, surtout avec le haubanage; ce qu'on perd en esthétique, on le gagne en tenue de route euh, pardon, en tenue de cap.

J'ai découpé les bois au-dessus du réservoir de façon à ménager une petite trappe, fermée par un aimant, qui me permet de contrôler facilement le niveau après un atterrissage et qui évite d'attendre que le carburant coule par le réservoir quand je fais le plein.


Pour éviter d'avoir de l'huile sur toute la partie inférieure de l'avion, l'échappement a été allongé jusque sous le fuselage, entre les jambes du train, grâce à un bout de tuyau en silicone terminé par un tube coudé en alu.
Les moustachus m'avaient prédit des ennuis de moteur mais ça ne change rien, le bruit a diminué et seul le bas du fuselage est encore gras.
Autre ajout : une sorte de crête devant la dérive, qui rend cette dernière plus rigide.
La fixation des ailes par élastiques a été éliminée, il faut bien reconnaître que c'est très moche, puis en cas de crash il y a toujours quelque chose qui casse.
Deux perçages ont été effectués dans la cloison pare-feu, dans lesquels viennent s'enfiler deux tubes en alu collés dans l'aile, à l'arrière, une petite cornière taraudée recoit la vis en nylon qui verrouille l'aile en traversant le bord de fuite.


L'été dernier, j'ai quand même eu quelques caprices moteur : impossible de régler le pointeau durablement, j'ai donc fait l'acquisition d'un OS-46 Ax, et fait la différence entre Chine et Japon:
le moulin a démarré du premier coup, il ne vibre pas, ne chauffe pas beaucoup et est discret au niveau du bruit, après deux réservoirs, je l'ai monté sur l'avion.


Le moteur SC, lui, a été monté sur un banc d'essai:
après quelques essais et jurons, le problème a été identifié:
La vis de contre-pointeau était très à l'aise dans son filet, comme je n'ai pas pu l'enlever pour vérifier le ressort qui devrait se trouver derrière, j'ai placé le carbu d'un OS-46 dont le segment était naze, et j'ai aussi remplacé le silencieux; les silencieux OS sont montés sans joints et ça ne les empêche pas d'être étanches...
Et maintenant, il tourne comme un nouveau...


Réfection moteur FZR 1000


Il y a une dizaine d'années, j'ai acheté une FZR1000 Exup d'occasion à un prix raisonnable,
pour remplacer ma XJ650 fatiguée.
Dès les premiers kilomètres, on sent la différence : le double de chevaux, un cadre bien rigide,
des freins efficaces, il n'y a plus qu'à enrouler...
Et puis un jour, petite course avec une grosse cylindrée, et au moment de remettre ça,
plus rien dans la poignée, vitesse limitée à 90 km/h !
Diagnostic de mon dealer Yam de l'époque : l'exup est coincé, c'est pas démontable et ça va te coûter un pont.
Voilà qui mérite réflexion, je me suis donc attaqué au démontage de l'ustensile.
L'exup est une valve dont la section est en demi-lune, qui est placée à l'extrémité des tubes d'échappement; commandée par servomoteur, elle augmente le couple à bas et moyen régime, en diminuant le bruit, et il suffit de l'enlever pour constater que c'est vraiment efficace.
Ce bidule est en alliage de titane, il n'y a pas de roulements vu la température et le jeu de fonctionnement est proche de pas grand-chose.
Le démontage a été délicat, car la visserie était bien cuite, et l'extraction de la valve aussi parce que la pièce était recouverte de suie.
Tous les moteurs thermiques provoquent des résidus de combustion mais là c'était un peu fort.
Je me suis rappelé ce que le vendeur de la moto faisait et m'avait recommander de faire : ajouter une petite tasse d'huile deux-temps à chaque plein pour compenser le mauvais pouvoir lubrifiant de la sans-plomb.
Mauvaise idée, un quatre-temps n'est pas fait pour brûler de l'huile, je n'ai pas eu trop de peine à nettoyer l'exup et son logement, mais d'autres problèmes sont apparus quelques mois plus tard : difficultés à démarrer à froid, à en épuiser la batterie.




La prise des compressions a donné des valeurs inférieures de 50% aux mesures moteur chaud, il s'agissait donc d'un défaut d'étanchéité aux soupapes, donc démontage, ce qui n'est pas triste sur un moteur refroidi par eau, et autopsie:


Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est bien crado !
Il faut savoir que vu la taille des soupapes et pour permettre des régimes élevés, il n'y a qu'un seul ressort de rappel par soupape et qu'il n'est pas très musclé, et donc le moindre dépôt empêche la fermeture.
Ben alors nettoyage:

...et rodage fois 20, merci à Marc pour sa patience.
Comme la culasse était sur la table, j'en ai profité pour éliminer les raccords de fonderie et le défaut d'alignement avec les pipes d'admission, manoeuvre permettant de gagner quelques poneys.
Le démontage puis le remontage ont été effectués moteur dans le cadre, c'est moins de travail
mais nécessite des doigts de p*...
Après remontage avec mon pote, petit test, ça démarre au quart de tour, puis un grand clong se produit sans que le moteur s'arrête.
Je démonte le carter d'embrayage pour voir plus clair et je trouve un petit brol en alu en forme de Y, qui arrose les jupes de piston par le dessous, il y en a deux, où est le deuxième ?
Ben démontage complet cette fois:









Le petit machin était en morceaux, fallait bien les retrouver.
J'en ai profité pour changer la chaîne de distribution, opération inutile car elle était comme neuve, et aussi les segments et l'entièreté des joints huile et eau.
Sur les carters il n'y a pas de joints, on met du gras sur une face et du silicone bleu sur l'autre,
c'est bien étanche et autorise un redémontage ultérieur.
L'opération a été réalisée à 50000 km, elle en a près du double aujourd'hui et ça tourne toujours...à l'essence pure :)







mercredi 26 décembre 2012

Montage Staudacher

En parcourant les annonces Ebay, je vois un Staudacher ARF pour un prix intéressant, plus grand que mon Calmato SP de 1400mm, plus lourd aussi et apparemment doté de qualités de vol plus intéressantes.
Voilà le contenu de la boîte après ouverture des multiples petits sachets, c'est très complet.
Le moteur ne fait évidemment pas partie du kit...

Les ailes sont déjà entoilées, ce qui ne va pas faciliter la découverte des logements de servos.


Les charnières fournies sont en fibre, difficiles à poser pour mes mains maladroites et pas assez rigides à mon goût, le vendeur de l'avion m'a fait cadeau de charnières en plastique à axe métallique, je vais donc les monter, après avoir re-tracé et refendu les logements avec une meilleure répartition.
Le bois serre tellement qu'elles n'ont pas été collées.

 Le plus dur pour le montage du servo a été le tirage du câble.

 On le positionne au milieu en immobilisant l'aileron au neutre.

Les guignols fournis sont un peu mous surtout à l'extrémité, donc remplacement par un modèle métallique.


A gauche : fixation d'aile d'origine, pas en pouces et vis dures à tourner,
à droite : un vrai boulon M8 taillé en pointe au tour, avec son écrou à griffes.


OS-75 ou OS-91 ? 
Le modèle ne devrait pas dépasser 4 kg à sec, j'avais prévu le 75 pour mon biplan,
mais comme ce dernier sera plus lourd, il héritera du 91.
En plus, le 75 est déjà rodé.

L'ennui de ce genre de montage, c'est l'équilibrage longitudinal de l'avion qu'il va falloir compenser du côté gauche, et je n'ai pas envie d'y loger un fer de marteau ni un autre poids inutile, ce sera donc l'accu de réception ainsi qu'un autre pack destiné à l'éclairage et quelques vis sans tête.

Il s'agit là du montage à blanc, une petite platine a été construite, les blocs d'accus emballés dans de l'alu autocollant et la mousse virée.

Montant de la "facture" pour le centrage avant/arrière : 170 grammes de plomb collés sur le stabilisateur vertical !
Il est mignon, mais on ne le verra pas...

...capot oblige, et dont la section est supérieure à celle du fuselage.

Petit trou pour passer le chauffe-bougie, avec petit caoutchouc pour dissimuler les poils de la fibre.

Petit montage à la tarabiscot pour la mise en croix des stabilisateurs, qué dallage !

Il a fallu trouver et tracer tous les points essentiels pour que la géométrie soit correcte avant le collage.

Très pratiques, les pinces colorées.


 Commandes de dérive et de profondeur


Le récepteur est un WFLY à 7 voies, avec la commande d'ailerons programmée sur deux voies distinctes.
Et voilà l'engin terminé.

En attendant que la météo soit enfin clémente pour le premier vol, j'ai voulu tester le moteur, déjà rodé au banc, cette fois sur le modèle : impossible de faire le plein, la pompe avait du mal à tourner.
Après démontage du réservoir, je me suis aperçu qu'une des trois prises était bouchée...

















Projet multimoteur

Pour faire de la prise de vues aérienne RC, il faut un modèle stable, à vitesse lente et dont le propulseur ne va pas gêner l'objectif.
Après avoir fait des essais sur un trainer électrique en EPO, puis un trainer thermique, les résultats n'étaient pas concluants : vagues sur l'image à cause de l'hélice, vibrations avec le thermique.
Les modèles assemblés ou restaurés ne faisant pas l'affaire, l'idée a germé de construire un bimoteur plus rigide et aussi léger que les modèles du commerce.

Principe de la structure: des cloisons en CTP de 5mm reliées par des joncs en carbone,
les cloisons sont octogonales parce que c'est la forme la plus proche du cercle mais plus facile à couvrir avec du bois.

Même idée pour les ailes.
La partie inférieure du fuselage a été facilement recouverte avec du balsa de 2 mm.

Voilà la partie avant du fuselage, dont la section décroît; il y a une partie à section constante au niveau des ailes, puis la section décroît vers l'arrière de l'avion.
A noter que les cloisons n'ont pas toutes pu être fixées aux endroits prévus : un jonc en carbone est relativement flexible, quand il y en a quatre, c'est moins drôle, mais plus rigide.

Ici on voit la partie arrière du fuselage, à laquelle se fixeront les stabilisateurs:un jonc jouant le rôle de support et l'extrémité des quatre autres permettant le bon alignement par rapport aux ailes.
Pour facilité l'assemblage, j'ai fabriqué un gabarit en bois boulonné, ce qui permet de garder le bon entraxe pour les cloisons d'ailes et maintenir ces dernières bien perpendiculaires aux joncs en carbone.
J'ai prévu des volets, un train rentrant et de l'éclairage, il y a donc des perçages supplémentaires dans les cloisons pour faire passer tout le câblage.

Le modèle était prévu pour deux moteurs de 300 watts, mais c'est peut-être un peu limite pour un modèle de 2 mètres d'envergure, mieux vaut avoir de la ressource :)

Voilà bien une chose que l'on voit rarement d'un contrôleur moteur : son radiateur.
D'origine, tout le circuit est emballé dans une épaisse gaine thermorétractable, et ça ne favorise pas un refroidissement efficace, d'autant qu'on loge rarement les contrôleurs dans les courants d'air, l'article a donc été démonté, les ailettes du radiateur affleurent l'intrados de l'aile.


L'intérieur du décor avec les contrôleurs, qui ont été fixés par une petite planche en samba de façon à appuyer sur le radiateur.
Montage d'un volet, avec les charnières à déport pour fente à boîte aux lettres...

Commande d'aileron...
Après avoir réglé les servos lors d'un test avec le récepteur, j'ai vu que les tringles prenaient de la courbe. J'ai trouvé à mon magasin de bricolage favori des baguettes de brasure de 1.5 mm de diamètre et de 300 mm de long, qui se sont laissées plier sans problème par ma pince chinoise et qui sont aussi rigides que de la CAP

...avec les charnières style Fisher, très faciles à monter et à verrouiller (l'extrémité côté pivot est carrée), mais difficile d'avoir "zéro fente".


Les ailes sont presque terminées, reste à faire un logement pour les roues, câbler l'alimentation des contrôleurs et aménager des trappes d'accès avant entoilage.

Les emplantures.

Etape délicate du travail sur le fuselage, puisque c'est là que vont venir se fixer les ailes.
Pour avoir un minimum de stabilité en roulis, il faut un minimum de dièdre, c'est-à dire un angle
différent de 180 degrés entre l'aile gauche et l'aile droite; mais le dièdre ne doit pas être trop important, sinon l'avion devient trop sensible au vent.
L'angle a été fixé en pliant au milieu les tubes en alu qui vont recevoir les tubes en carbone des
ailes, et il est probable que l'angle va augmenter quand les ailes seront montées, du fait de leur poids.
Voir ici pour des explications relatives au dièdre :fr.wikipedia.org/wiki/Dièdre_(avion)

Avant cela, les cloisons ont été vissées et collées au bon endroit pour avoir une aile médiane.

Les tubes en alu sont maintenus en place et pressés vers le bas, les joncs en carbone jouent le rôle d'entretoises pour les cloisons qui viendront à l'extrémité.

Pendant que la colle durcit, préparation de bords d'attaque en balsa formé : des planches de 2 mm sont débitées en longueurs de 400 mm (longueur de mon évier) et pulvérisées avec un détergent industriel qui possède un fort pouvoir mouillant.

Après imprégnation, plouf au bain d'eau tiède et tentative de courbure, il faut voir dans quel sens le bois se laissera aller le plus facilement.

Si le bois ne se fend pas, ce qui arrive une fois sur trois, il faut l'empêcher de bouger pendant le séchage, grâce par exemple à des élastiques et des pinces.

Profil correspondant à ma voilure : un bout de barre anti-panique en appui sur un profil carré.
Voilà, ce sera sec l'année prochaine...

Poursuite du collage de l'emplanture avec la pose des cloisons externes, ajout d'entretoise carrées en samba, élastiquage et serre-jointage, il ne faut surtout pas que ça bouge.
Pour simplifier le montage, il n'y a pas eu d'incidence de l'aile par rapport au fuselage,
le profil de l'aile est celui d'un Calmato Sport, qui n'a pas d'angle non plus et vole très bien.

La queue a été assemblée, c'est du profil "planche", et le stabilisateur horizontal est en contreplaqué maison parce que sa largeur dépassait allègrement mes planches de 100 mm habituelles, il s'agit d'un triplex de balsa avec des épaisseurs décroissantes vers le haut, et collé avec deux colles différentes, ce qui donne un petit dièdre sans se fatiguer.



On n'est jamais trop prudent, voilà qui empêchera les serre-joint de tomber.


Les ailes sont montées : 2120 mm d'envergure.
Les stabilisateurs sont montés aussi, mais ils affectent beaucoup le centre de gravité, avec un accu 3S / 4000 mAH, le CG se situe sur la moitié arrière de l'aile, avec 2 accus, on est à peu près à la moitié.
Je vais donc faire maigrir la queue en supprimant la visserie métallique utilisée pour solidariser les renforts de fixation, en la remplaçant par des joncs en carbone, et au besoin je ferai des trous dans le plancher.

Il faut aussi tenir compte du train directeur, sa roue et son servo.