jeudi 27 décembre 2012

Réfection moteur FZR 1000


Il y a une dizaine d'années, j'ai acheté une FZR1000 Exup d'occasion à un prix raisonnable,
pour remplacer ma XJ650 fatiguée.
Dès les premiers kilomètres, on sent la différence : le double de chevaux, un cadre bien rigide,
des freins efficaces, il n'y a plus qu'à enrouler...
Et puis un jour, petite course avec une grosse cylindrée, et au moment de remettre ça,
plus rien dans la poignée, vitesse limitée à 90 km/h !
Diagnostic de mon dealer Yam de l'époque : l'exup est coincé, c'est pas démontable et ça va te coûter un pont.
Voilà qui mérite réflexion, je me suis donc attaqué au démontage de l'ustensile.
L'exup est une valve dont la section est en demi-lune, qui est placée à l'extrémité des tubes d'échappement; commandée par servomoteur, elle augmente le couple à bas et moyen régime, en diminuant le bruit, et il suffit de l'enlever pour constater que c'est vraiment efficace.
Ce bidule est en alliage de titane, il n'y a pas de roulements vu la température et le jeu de fonctionnement est proche de pas grand-chose.
Le démontage a été délicat, car la visserie était bien cuite, et l'extraction de la valve aussi parce que la pièce était recouverte de suie.
Tous les moteurs thermiques provoquent des résidus de combustion mais là c'était un peu fort.
Je me suis rappelé ce que le vendeur de la moto faisait et m'avait recommander de faire : ajouter une petite tasse d'huile deux-temps à chaque plein pour compenser le mauvais pouvoir lubrifiant de la sans-plomb.
Mauvaise idée, un quatre-temps n'est pas fait pour brûler de l'huile, je n'ai pas eu trop de peine à nettoyer l'exup et son logement, mais d'autres problèmes sont apparus quelques mois plus tard : difficultés à démarrer à froid, à en épuiser la batterie.




La prise des compressions a donné des valeurs inférieures de 50% aux mesures moteur chaud, il s'agissait donc d'un défaut d'étanchéité aux soupapes, donc démontage, ce qui n'est pas triste sur un moteur refroidi par eau, et autopsie:


Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est bien crado !
Il faut savoir que vu la taille des soupapes et pour permettre des régimes élevés, il n'y a qu'un seul ressort de rappel par soupape et qu'il n'est pas très musclé, et donc le moindre dépôt empêche la fermeture.
Ben alors nettoyage:

...et rodage fois 20, merci à Marc pour sa patience.
Comme la culasse était sur la table, j'en ai profité pour éliminer les raccords de fonderie et le défaut d'alignement avec les pipes d'admission, manoeuvre permettant de gagner quelques poneys.
Le démontage puis le remontage ont été effectués moteur dans le cadre, c'est moins de travail
mais nécessite des doigts de p*...
Après remontage avec mon pote, petit test, ça démarre au quart de tour, puis un grand clong se produit sans que le moteur s'arrête.
Je démonte le carter d'embrayage pour voir plus clair et je trouve un petit brol en alu en forme de Y, qui arrose les jupes de piston par le dessous, il y en a deux, où est le deuxième ?
Ben démontage complet cette fois:









Le petit machin était en morceaux, fallait bien les retrouver.
J'en ai profité pour changer la chaîne de distribution, opération inutile car elle était comme neuve, et aussi les segments et l'entièreté des joints huile et eau.
Sur les carters il n'y a pas de joints, on met du gras sur une face et du silicone bleu sur l'autre,
c'est bien étanche et autorise un redémontage ultérieur.
L'opération a été réalisée à 50000 km, elle en a près du double aujourd'hui et ça tourne toujours...à l'essence pure :)







1 commentaire:

  1. Salut Redmike !
    Sympa ! Merci pour l'article ! Je n'ai pas été aussi loin pour l'instant ! Bien que j'ai aussi galéré avec la valve bien rouillée... Bonne journée

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